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Histoire

Mauvais thème astral à l’université

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La nomination des membres de l’Institut universitaire de France par Valérie Pécresse soulève la protestation du jury d’admission.
publié le 6 octobre 2008 à 6h51

Y a-t-il une «affaire» Institut universitaire de France ? La nomination de sa promotion 2008 par la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, suscite d'étranges réactions. «Scandale», «déontologie», tels sont les mots qui surgissent au détour de centaines de courriels échangés entre les membres du jury qui a proposé la liste des impétrants au ministère. Motif ? Ce dernier a brusquement augmenté le nombre de postes, après la fin du concours. Puis nommé, outre la liste choisie par le jury -marque de fabrique d'une sélection fondée sur la compétence et non le copinage politique- 22 personnes supplémentaires.

Les acteurs de l'histoire -le ministère, les membres du jury de l'IUF - ne la racontent pas de la même manière. Pour la ministre, seule la volonté d'élargir l'IUF est en cause. Intrusion politique pour des membres du jury, dont son président Elie Cohen (CNRS, économiste), qui «s'indignent du manque de transparence des nominations de 2008.» Et dénoncent «une atteinte à la déontologie d'évaluation par les pairs qui risque de porter préjudice à la réputation nationale et internationale de l'Institut» dans une lettre envoyée jeudi à Valérie Pécresse.

L'IUF est un institut «sans murs», créé en 1991. Chaque année un peu moins de cent universitaires sont nommés pour cinq ans juniors et seniors, ces derniers renouvelables une fois. Ils en obtiennent une décharge des deux tiers de leurs obligations de cours et une dotation de 15 245 euros par an pour leu