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Libération

Sauvons la recherche peaufine sa riposte

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publié le 6 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 6 octobre 2008 à 6h51)

Comprendre les ressorts des réformes gouvernementales en cours dans la recherche et l'université ; mieux résister à ces réformes par des actions mais aussi des propositions. C'était le double enjeu de l'université d'automne organisée par l'association Sauvons la recherche (SLR), de vendredi à hier, à Toulouse. De tables rondes en ateliers thématiques, c'est une même inquiétude qui s'est exprimée contre la «révolution» en cours dans «nos métiers de la recherche et de l'enseignement supérieur», a martelé Bertrand Monthubert, le président de SLR.

Une «révolution» qui trouve son origine et sa méthode dans la stratégie de Lisbonne (sommet européen en 2000), a brillamment démontré Isabelle Bruno, maître de conférence à Lille (1). A grands coups de benchmarking (analyse comparative), les Etats de l'Union européenne veulent transformer leurs systèmes de recherche publique, les réorienter vers les besoins «des entreprises privées, dans le cadre de la compétition mondiale», par des dispositifs de «mise en concurrence généralisées des universités, des laboratoires, des individus mêmes», au mépris des dimensions coopératives. Le tout, note-t-elle, pour un «échec» quant à l'objectif proclamé d'atteindre 3 % du PIB en recherche et développement, puisque «l'UE est passée de 1,92 à 1,91 % entre 2000 et 2006».

«Précarité». L'une des conséquences de cette politique, c'est la vision malthusienne de l'emploi