Circulez, il n'y a rien à voir. La semaine dernière, les autorités sanitaires ont décidé de maintenir «à l'identique» les recommandations vaccinales contre l'hépatite B, après avoir examiné une étude qui avait identifié chez l'enfant un léger risque accru de développer une sclérose en plaques après le vaccin Engerix B.
A priori, tout cela semble logique. L’étude menée par l’équipe du Pr Marc Tardieu (hôpital Bicêtre au Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne), confirme, dans sa partie principale, l’absence de lien entre vaccination et sclérose en plaques (SEP) chez l’enfant, déjà montrée dans deux précédentes études de la même équipe. Mais une analyse sur un sous-groupe d’enfants malades a fait apparaître un léger risque de survenue de SEP chez les enfants vaccinés par Engerix B, plus de trois ans après la vaccination.
C'est tout. Pas de quoi s'inquiéter, pas de quoi faire le dos rond non plus. Et pourtant, dans ce dossier, les autorités sanitaires continuent leur politique de l'autruche : surtout faire comme si de rien n'était. Au point même d'interdire de conférence de presse le chercheur en question. Pourtant, le Pr Tardieu est lui-même très accommodant : «A mes yeux, il n'y aucun doute, le bénéfice de la vaccination est incomparable par rapport aux risques. Et le risque, s'il existe, est très faible.» Bref, on ne peut pas dire que ce pédiatre soit un fou furieux, ni un militant sectaire contre la vaccination.
Il n'empêche, on dénigre : plutôt que d'essayer de compre