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Têtes chercheuses et gros bras

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Budget. Manifestation jeudi pour l’université et la recherche.
publié le 25 novembre 2008 à 16h22

Après-demain, universitaires et chercheurs vont se muer en bloqueurs-déménageurs. A l’appel des syndicats, de Sauvons la recherche (SLR) et Sauvons l’université (SLU), ils envisagent de bloquer (le matin) la réunion du conseil d’administration du CNRS, puis de déménager (l’après-midi) le ministère de Valérie Pécresse au siège de l’Agence nationale de la recherche. Une action symbolique de leur refus de la réforme radicale du système de recherche et d’enseignement supérieur menée par le gouvernement.

La ministre ne parvient donc pas à décourager les détracteurs de ses réformes et de ses budgets. Des opposants dopés par des épisodes récents. D’abord, le rapport d’évaluation de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) par l’Aeres (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), publié le 13 novembre et qui s’est transformé en brûlot, proposant un bouleversement de l’organisation et du financement de la recherche en biologie, santé, agronomie. Ensuite, la crise «soleil», du nom du synchrotron national, implanté sur le plateau de Saclay (Essonne), qui a éclaté jeudi. L’annonce d’une coupe budgétaire de 30 millions d’euros en trois ans, susceptible d’amputer Soleil d’une bonne part de son potentiel scientifique, a mis le feu aux poudres, avec une assemblée générale du personnel hier.

Le ministère, le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) et le CNRS se renvoient la responsabilité de cette coupe. Pécresse affirme que les organismes di