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Simulations stimulées

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Climat. De nouveaux types de modèles apparaissent.
publié le 9 décembre 2008 à 6h51

La négo n’arrête pas la science. Jusqu’au 12 décembre, les gouvernements négocient à Poznan (Pologne) l’avenir de la Convention climat de l’ONU. Mission : s’assurer que la fin du Protocole de Kyoto, en 2012, coïncide avec le début d’une nouvelle action, plus ample, pour limiter les risques climatiques futurs.

Simultanément, les scientifiques s’organisent pour livrer en 2013 un nouveau rapport synthétisant leur expertise collective, confié au Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Parmi leurs missions : réaliser d’ici 2010 un nouvel ensemble de simulations du futur climatique, secoué par les gaz à effet de serre émis par les hommes.

Réduire l'incertitude. Depuis 1987, avec l'étude des glaces de l'Antarctique due à Claude Lorius, Jean Jouzel et leurs équipes de Saclay et Grenoble, on connaît le lien passé entre intensité de l'effet de serre et climats. Depuis, les progrès réalisés par les modèles numériques et les ordinateurs ont permis de mieux anticiper le futur. Toutefois, des inconnues subsistent (prévisions régionales, moussons, phénomènes extrêmes, rôle des nuages) qui se traduisent en incertitudes peu propices aux décisions. Les nouvelles simulations ont pour but de les réduire.

Outre les exercices habituels, explorant les cent prochaines années selon un éventail de teneurs atmosphériques en gaz à effet de serre, les climatologues vont se livrer à deux nouveaux types de simulations. «D'abord, explique Sandrine Bony (Laboratoi