Madame la ministre, nous ne voulons pas du projet de modification du décret de 1984 qui régit le statut des enseignants-chercheurs et permettrait ainsi la modulation de leur service d’enseignement ! Ce refus n’est pas celui d’une communauté figée dans son conservatisme, récusant a priori toute réforme mais celui d’une communauté qui a organisé en 2004 des Etats généraux et dont vous avez systématiquement négligé ou dévoyé les propositions.
Non, Madame la ministre, vos réformes ne résoudront en rien les problèmes des universités, mais ne feront que les aggraver.
Ces problèmes ? Encadrer nos étudiants comme nous devrions le faire. Leur offrir un nombre d’heures comparable à celui des élèves des classes préparatoires. Ne plus les entasser dans des amphithéâtres bondés. Leur assurer un suivi plus individualisé. Et amplifier notre effort de recherche alors que notre service d’enseignement est bien plus lourd que celui de nos collègues dans les autres grands pays de recherche et que les tâches administratives que nous devons assumer s’accroissent. Pour les résoudre, il aurait fallu un plan pluriannuel de l’emploi scientifique. Mais votre choix a été tout autre : diminution des recrutements, remise en cause de nos statuts, généralisation des emplois précaires et, comme les présidents d’universités vous l’ont vertement rappelé, moyens mis à la disposition des universités et de la recherche publique très insuffisants.
A effectifs constants, ce décret se traduira pour la plupart d’entre