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Libération

«Des chercheurs, pas des traders !»

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Manifestation . D’importants groupes étudiants se sont joints au défilé parisien.
publié le 20 février 2009 à 6h51

«Une détermination intacte». Cette appréciation, portée par Jean Fabbri, le secrétaire général du Snesup-FSU sur cette troisième journée de manifestations depuis le début de la grève des universitaires, le 2 février, s'est vérifiée dans le cortège parisien, comme en province.

Batteries. Universitaires, chercheurs et étudiants sont venus nombreux - 15 000 selon la police, 30 000 selon les organisateurs. Pratiquement toutes les universités parisiennes sont représentées. Des groupes importants sont présents dans le cortège, comme les étudiants du centre Pierre-Mendès-France de Paris-1. Fanfares, batteries improvisées, pancartes ironiques («casse-toi, pauv'com'», «moins de traders, plus de chercheurs»), slogans chantés des futurs enseignants du primaire (IUFM du 93)… les étudiants ont assuré l'ambiance. En tête du cortège Jean-Baptise Prévost (Unef) demande à la ministre Valérie Pécresse de «sortir de son silence coupable» et de faire rapidement des propositions pour sortir de cette crise.

De leur côté, chercheurs et universitaires, certes plus calmes, n'ont pas pour autant donné l'impression de vouloir en rabattre sur leurs revendications, ni d'envisager de cesser leur mouvement sans les voir aboutir. La plupart affirment n'assurer que les cours de préparation aux concours ou de troisième et quatrième années et envisager une «grève administrative dure». « On peut continuer longtemps», confie un biologiste, professeur à l'université