Les spectateurs du défilé d’investiture de Barack Obama ont pu découvrir un étonnant véhicule à six paires de roues capables de se mouvoir dans toutes les directions comme un crabe : le Lunar Electric Rover. Il permettra aux astronautes américains de parcourir des milliers de kilomètres sur la Lune lorsqu’ils y retourneront d’ici 2020, comme l’a annoncé George Bush il y a tout juste cinq ans. Les objectifs de ce programme Constellation ? Exactement les mêmes qu’aux temps de la course à la Lune qui s’engageait il y a cinquante ans : une répétition générale des futurs voyages interplanétaires, et un banc d’essai de l’exploitation commerciale de l’espace.
«Lorsque nous arriverons sur la Lune, nous y trouverons des douaniers russes», lance en août 1959 Werner Von Braun, le grand maître du programme spatial américain. C'est dire si l'URSS est alors en avance sur les Etats-Unis dans la course à la Lune, qui vient de s'ouvrir par une impressionnante suite de succès soviétique. En janvier 1959, la sonde Lunik I s'arrache définitivement - premier exploit - à l'attraction terrestre et survole la Lune, à quelque 6 000 kilomètres d'altitude. En septembre, Lunik II s'écrase à la surface lunaire, une prouesse saluée dans le monde entier par la précision du guidage qu'une telle trajectoire nécessite. Le mois suivant, la mission Lunik III transmet la première photographie de la face cachée de la Lune.
L’année se conclut par l’élection du russe Léonide Sedov à la présidence de la Fédé