Alors que le mouvement de grève se poursuit depuis trois semaines dans les universités, l'heure est au «dialogue», répète sur tous les tons la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. Problème : dialoguer, certes, mais avec qui et sur quoi ?
Illustration avec le rendez-vous qu'elle a fixé vendredi au ministère avec la Conférence des présidents d'université puis avec les organisations syndicales représentatives. Ordre du jour : «Nous travaillerons autour de la médiatrice pour nous mettre d'accord sur les grandes orientations» de la réécriture du décret sur le statut des universitaires.
Réécriture.Trop peu, a illico répondu le Snesup (principal syndicat des enseignants du supérieur) - très engagé dans l'action qui secoue les universités depuis le 2 février - affirmant qu'il «n'ira pas, en l'état, à une simple réunion technique ne portant que sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs. Nous voulons que les négociations portent sur l'ensemble des dossiers et qu'elles associent tous les syndicats et les collectifs investis dans le mouvement». Le Sgen-CFDT (fédération des syndicats généraux de l'Education nationale), lui, se rendra à cette réunion avec l'espoir de négocier «sur l'ensemble des questions».
Pécresse assure que son appel au dialogue est tout sauf un recul devant la mobilisation universitaire. Ses arguments : les réformes sont «bonnes et