Menu
Libération

Bonne nouvelle pour les groupes sanguins très rares

Article réservé aux abonnés
A Marseille, des chercheurs ont réussi à modifier génétiquement un groupe sanguin. Ce qui devrait permettre, à terme, de créer des échantillons de sang rare.
par
publié le 31 mars 2009 à 15h38
(mis à jour le 31 mars 2009 à 15h39)

Des chercheurs de l’Etablissement français du sang (EFS) Alpes-Méditerranée sont parvenus pour la première fois à modifier génétiquement un groupe sanguin. Une avancée qui va permettre de créer des échantillons de sang rare.

Au sein du laboratoire d’hématologie moléculaire, installé à Marseille et dirigé par Jacques Chiaroni, les Dr Claude Bagnis, Pascal Bailly et Sylvie Chapel ont réussi par transfert de gènes à modifier un groupe sanguin (en l’occurrence le groupe Kidd/JK, l’un des trente connus).

Cette découverte démontre qu’il est désormais possible de générer artificiellement des échantillons de référence pour certains types de groupes sanguins très rares.

D'ici 15 à 20 ans

Mais la perspective d'une application fiable à grande échelle reste encore lointaine, précisent les chercheurs. «Ce sera possible d'ici quinze à vingt ans», a estimé le Dr Bagnis, expliquant que ce délai correspondait à la durée nécessaire pour passer d'un test réussi en laboratoire à une mise en application fiable impliquant de nombreux réajustements.

«On modifie le groupe sanguin pour, à terme, créer des échantillons de sang dont on ne dispose pas», a expliqué le Dr Bagnis. Cela signifie que l'on est capable de «fabriquer du sang humain dont on choisit le groupe sanguin», a souligné le Pr Philippe de Micco, directeur scientifique de l'EFS.

«Le don du sang reste incontournable»

Mais pour le moment, insiste ce dernier, il n'est possible d'en fabriquer qu'une infime quantité, juste suffisante pour réaliser les «réactifs biologique