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Les gains de rendement des OGM surestimés

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Une étude réalisée par des experts indépendants montre que l'utilisation des organismes génétiquement modifiés n'augmente pas sensiblement les productions de maïs et de soja.
Pousses de soja génétiquement modifiées dans les mains d'un paysan roumain. (REUTERS)
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publié le 20 avril 2009 à 18h21
(mis à jour le 20 avril 2009 à 18h31)

Le principal argument de vente de Monsanto et de ses collègues semenciers vient de prendre un sérieux coup dans l'aile. «Jusqu'ici les performances des cultures génétiquement modifiées pour accroître le rendement sont modestes et ce malgré les efforts considérables mis en œuvre depuis vingt ans», concluent les auteurs d'une étude de l'Union of Concerned Scientist (UCS, groupe indépendant américain de recherche), intitulée failure to yield. Or l'accroissement de la production est le principal argument avancé par les défenseurs des organismes génétiquement modifié (OGM).

Pour les auteurs du rapport, il faut se tourner vers une amélioration des techniques agricoles pour comprendre l’augmentation des rendements aux Etats-Unis. Citant des statistiques du Ministère américain de l’Agriculture, l’étude note que la production moyenne de maïs par hectare aux Etats-Unis a été de 28% plus élevée de 2004 à 2008 que durant une période comparable de cinq ans entre 1991 et 1995. Selon eux, seuls 3 à 4% de ce gain est attribuable aux OGM. 24 à 25% du gain de production à l’hectare viendrait d'autres méthodes d’amélioration des cultures de maïs.

Coté soja, la production moyenne s’est accrue de 16%. Les chercheurs de l’UCS ont estimé que le gain attribuable aux OGM était quasi inexistant. Pour preuve, le blé qui a vu ses rendements augmenter de 13%, alors qu’il n’existe pas de variété