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Libération

Creuser un sillon durable

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Gestion. La recherche agronomique au secours des paysans boliviens.
par Clara Delpas
publié le 23 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 23 juin 2009 à 6h52)

Devant la montée des problèmes posés par l’essor de la production du quinoa, une mobilisation s’est faite pour améliorer la gestion du territoire. S’y mêlent les efforts des ONG, des consultants du gouvernement bolivien, des spécialistes de la coopération internationale et des instituts de recherche (Institut de recherche et de développement), qui mènent sur le terrain de nombreux programmes d’études et d’intervention depuis les années 2000.

Lamas. Dès 2001, un projet a été mis en œuvre avec l'appui d'Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF) dans la zone Intersalar, pour aider les communautés à adopter des normes et des règles communautaires de gestion du territoire mieux adaptées. L'élevage de lamas est vivement encouragé, tout comme la plantation de barrières vives, et la rotation des cultures, avec une mise en jachère de trois ans. On fait très attention au sens des sillons, afin de limiter l'érosion éolienne. Lors de la cueillette du quinoa, on laisse les racines en terre, ce qui évite de retourner les sols et limite les effets de l'érosion. Ces bonnes pratiques agricoles, qui font désormais partie des exigences des potentiels acheteurs, sont bien admises dans les communautés.

Atout. Pour les ONG, cela ne suffit cependant pas. Il est indispensable de renforcer les mécanismes de contrôle communautaire, dont l'affaiblissement est probablement l'une des causes de la situation actuelle. Renforcée par la reconnaissance des droits indig