La Nasa repart à la conquête de la Lune, 40 ans après le «petit pas» de Neil Armstrong. Lancée par une fusée Atlas le 18 juin, la mission LRO_LCROSS en témoigne. LRO, c’est le côté soft. Une sonde de deux tonnes, bourrée de caméras, laser, radar et capteurs des flux de neutrons ou de rayons gamma qui, en orbite lunaire depuis le 23 juin, va survoler l’astre à 50 kilomètres d’altitude. Un joujou de 500 millions de dollars pour dresser des cartes très précises du relief, des températures au sol, de l’intensité des rayonnements agressifs pour les hommes et les matériels. Parmi les cibles : les fonds de cratères obscurs, les plus froids, pour traquer les signes éventuels de glace d’eau enfouies.
Grave défaut. LCROSS, c'est le côté violent. Un obus de deux tonnes et hypervéloce (2,5 km par seconde) sera d'ici quelques mois projeté au fond d'un cratère polaire pour vérifier si de la glace d'eau s'y cache. L'objectif de ce spectaculaire bombardement interplanétaire ? Préparer le retour d'astronautes sur l'astre, inviolé par l'homme depuis la dernière mission d'Apollo, en 1972. Comme la station spatiale en orbite terrestre ne fait plus rêver personne, c'est la dernière idée des dirigeants américains pour prouver au monde qu'ils sont toujours les plus puissants… sur Terre. Pour impressionner les peuples, il faut viser autre chose qu'une simple réédition des visites express d'Apollo. Donc une base permanente, présentée comme la première étape de la co