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Libération

1969 -2009: la Lune continue

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Il y a quarante ans, deux hommes faisaient des bonds sur le sol lunaire. Un moonwalk qui fait toujours rêver. Même si Mars serait la vraie conquête du XXIe siècle.
Neil Armstrong et Buzz Aldrin plantent le drapeau américain sur la lune le 20 juillet 1969. (© AFP Nasa)
publié le 20 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 juillet 2009 à 6h51)

«Je vous jure, on n'a pas tourné ça dans un hangar en Arizona…» Dans un documentaire diffusé ce soir sur Arte (In the Shadow of the Moon), l'un des douze astronautes qui se sont posés sur le satellite en supplie presque ses auditeurs. Croyez-moi, j'y suis allé pour de vrai… On pourrait sourire. Comme lorsque l'on interroge Dieu (Google), à l'aide du mot «Apollo», et que la première page de réponses offre des vidéos proclamant «on n'a pas marché sur la Lune». Mais, en regardant Eugene Cernan, Buzz Aldrin, Jim Lovell ou Harrison Schmitt raconter leur histoire, on se dit surtout : «Comme ils sont vieux…»

C'était en 1969, il y a quarante ans. La majorité des êtres humains vivant sur Terre n'étaient pas nés. A la suite du défi lancé par l'URSS - le premier satellite en 1957, le premier cosmonaute, Youri Gagarine, en 1961 - John Kennedy avait riposté. «Avant la fin de la décennie», avait-il promis, les Etats-Unis gagneraient la course à la Lune. Une compétition symbolique, parallèle à celle menée à coups de nombre de missiles nucléaires, de propagande et de guerres (Vietnam ou Cuba) qui opposait les deux superpuissances.

Silence infini. Ce ressort fondamental du programme Apollo explique tout à la fois son succès et, la démonstration de supériorité faite en mondiovision à la télé, l'abandon de l'astre à son silence infini, dès 1972. L'inventivité des ingénieurs, la détermination et le courage des astronautes ont transform