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Ainsi fond, fond, fond…

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A trois mois d’une réunion décisive à Copenhague, de nouvelles études attestent de l’accélération du réchauffement planétaire.
Vue de l'océan Artique le 28 mai 2008 au large de la côte de Greenland. (© AFP Slim Allagui)
publié le 19 septembre 2009 à 0h00

On s'est étripé sec vendredi à Washington. Les pays responsables de 80 % des gaz à effet de serre se réunissaient lors d'une réunion «privée» du Forum des principales économies (MEF). Mission officielle : «approfondir un dialogue franc» en perspective de la conférence de l'ONU sur le climat, en décembre à Copenhague. Ce «dialogue franc» signifie que la bataille est rude. Et pourtant, la veille, la NOAA, l'agence américaine pour la météo, le climat et l'océanographie, diffusait une image du globe saisissante. Elle montre que la température moyenne à la surface des océans en août dernier n'a pas d'égale depuis 1880. En outre, les températures moyennes de juin, juillet et août 2009 sur l'ensemble du globe se situent au troisième rang depuis la même date.

Rétraction estivale. Si ces records n'ont pas de sens climatique à eux seuls, ils s'inscrivent dans le changement planétaire dont nos émissions massives de gaz à effet de serre - par la combustion du charbon, du pétrole, du gaz, et la déforestation - sont responsables. Ils surviennent alors que d'autres signes indiquant l'ampleur des transformations à venir sont émis par la nature. Ainsi, la rétraction estivale de la banquise arctique qui est bien plus rapide que prévue. Le 11 septembre, Science publiait une étude montrant que les écosystèmes arctiques, végétaux et animaux, réagissent déjà fortement à cette évolution. Le 9 septembre, dans le Journal of geophysical research un