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Libération
Interview

«Dès 2010, le LHC produira une physique excitante»

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Après un an de réparations, l’accélérateur de particules géant du Cern redémarre.
publié le 30 novembre 2009 à 0h00

Il y a un an, démarrait le plus puissant accélérateur de particules du monde, le Large Hadron Collider (LHC), dont la mission est de repousser les frontières de la connaissance de l’infiniment petit. Il tombait en panne peu après, au grand dam des physiciens. Il vient tout juste de redémarrer, dans des conditions que nous précise Michel Spiro, directeur de l’Institut national de physique nucléaire et des particules du CNRS (IN2P3). La ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, a annoncé que Michel Spiro serait élu en décembre président du Cern (Centre européen de recherche nucléaire), selon un accord entre ses pays membres.

En septembre 2008, l’excitation était à son comble dans les labos de physique du monde entier. Et la couverture médiatique mondiale de l’événement à sa hauteur : le LHC, après vingt ans de travail, faisait circuler ses premiers protons. Des particules accélérées à presque la vitesse de la lumière, dans un tunnel circulaire de 27 kilomètres de long. Les deux faisceaux circulant en sens inverse devaient se croiser au milieu d’immenses détecteurs, et leur choc produire des particules inconnues permettant de reprendre l’exploration de la matière.

Faisceaux. Puis, patatras, une violente décharge électrique secouait et détruisait certains des éléments du LHC. Il redémarre après plus d'un an de travail intense pour sa réparation. «Cela peut sembler étrange, explique Michel Spiro, mais dans ce monstre de haute technologie qu'est le LH