Des mutations génétiques joueraient un rôle dans le bégaiement, selon des travaux d'une équipe de généticiens américains qui lèvent le voile sur les causes jusque-là mystérieuses de ce trouble qui affecte un pour cent des adultes dans le monde. Cette étude paraît dans la dernière édition du New England Journal of Medicine datée de jeudi.
«C'est la première fois qu'une recherche met le doigt sur des mutations génétiques spécifiques qui sont potentiellement la cause du bégaiement dont trois millions d'Américains souffrent», souligne le Dr James Battey, directeur de l'Institut national américain de la surdité et des autres troubles de la communication (NIDCD), qui fait partie des Instituts nationaux de la santé (NIH).
«Cette avancée pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements», a-t-il ajouté. Des recherches précédentes avaient déjà établi une relation entre des mutations dans deux des trois gènes identifiés dans le bégaiement et d'autres troubles métaboliques rares portant sur le recyclage cellulaire.
Chromosome 12
Cette étude met au jour le lien entre des mutations dans le troisième de ces gènes et le bégaiement, relèvent les auteurs de ces travaux, des chercheurs du NIDCD. Le bégaiement a tendance à être plus fréquent dans certaines familles, ce qui laissait soupçonner depuis longtemps une cause génétique à ce trouble.
Une étude faite précédemment par le principal auteur de cette dernière recherche, Dennis Drayna, un généticien du NIDCD, avait déterminé qu'une variation