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Le Bangladesh tempère les analyses du Giec

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Climat . Une étude dans le golfe du Bengale réévalue les effets attendus de la hausse du niveau des mers.
publié le 23 avril 2010 à 0h00

Faut-il vraiment craindre la montée future du niveau des mers, due au changement climatique ? Cette question est relancée par plusieurs études récentes, dont le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), qui date de 2007, ne pouvait tenir compte.

Parmi les nouveaux travaux, celui qui fait le plus polémique a été réalisé au Bangladesh par le Cegis (Centre de services pour l'information environnementale et géographique). En réunissant des observations par satellite régulières depuis 1973, il montre que l'acheminement chaque année d'un milliard de tonnes de sédiments par les fleuves qui débouchent sur les côtes du pays a permis de gagner près de 1 000 km2 sur la mer en trente ans. Selon Maminul Haque Sarker, responsable de l'étude, ce phénomène pourrait compenser la hausse future du niveau des eaux provoquée par le réchauffement de la mer et la fonte des glaciers continentaux. Les chiffres publiés en 2007 par le Giec - un risque de perte de 17% du territoire pour une élévation d'un mètre du niveau de la mer, sur la base d'une étude menée avec un modèle numérique de terrain - pourraient donc être revus dans le prochain rapport. Rajendra Pachaury, le président du Giec, a déclaré que le travail du Cegis serait bien pris en compte.

Cette bonne nouvelle pourrait ne pas suffire à écarter la menace liée à la hausse du niveau de la mer. Les dernières études sur le sujet (1) montrent que les prévisions retenues par le Giec seront p