Menu
Libération

«La génération de chercheurs de 30-40 ans est exceptionnelle»

Article réservé aux abonnés
par Vanessa Tsanga Tabi
publié le 19 août 2010 à 16h24
(mis à jour le 19 août 2010 à 16h26)

La médaille Fields, considérée comme le "Nobel des mathématiques", a été décernée jeudi à deux Français: Cédric Villani et Ngo Bao Chau, d'origine vietnamienne, ainsi qu'à l'Israélien Elon Lindenstrauss et au Russo-suédois Stanislav Smirnov, selon les organisateurs.

Entretien avec Jean-Pierre Bourguignon, directeur de l'Institut des hautes études scientifiques de Bures-sur-Yvette.

Pourquoi la France est-elle un pays leader en mathématiques?

Il existe une vraie tradition des mathématiques en France. Les études supérieures en mathématiques sont synonymes d'une certaine reconnaissance. Le système des écoles préparatoires y participe. Le rôle du CNRS est aussi extrêmement important. Il permet aux jeunes doctorants d'accéder à des postes stables. Ils peuvent donc s'attaquer à un travail de recherche plus difficile dans la durée. Il s'agit d'une prise de risque considérable, car les projets sont ambitieux et très longs. Bao-Châu Ngô, par exemple, a pu accéder à ce programme.

Combien y a-t-il de chercheurs en mathématiques en France?

Nous sommes 3 500 chercheurs en mathématiques dans le monde académique en France. Il y a environ 500 à 600 chercheurs dans la tranche des 30-40 ans. Cette