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PORTRAIT

Charpak, physicien expérimentateur et pédagogue

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publié le 30 septembre 2010 à 8h43

Le prix Nobel de physique français et ancien résistant Georges Charpak, qui s’est éteint mercredi à l’âge de 86 ans, militait pour le désarmement nucléaire et voulait diffuser plus largement les sciences grâce à une approche basée sur l’expérience concrète.

«On n'a pas le droit des faire des études sans avoir été confronté aux sciences»: telle était la devise de ce passionné, né le 8 mars 1924 dans un ghetto juif de l'est de la Pologne -mais déclaré seulement le 1er août- et arrivé en France à l'âge de sept ans.

Militant antifasciste à 15 ans, il refuse avec toute sa famille de porter l’étoile jaune en 1941, se procure de faux papiers au nom de Charpentier. Il rejoint la Résistance, avant d’être arrêté et envoyé à Dachau.

Après la guerre et une formation d’ingénieur à l’école des Mines, Georges Charpak se destine à la recherche scientifique en France et à l’Organisation européenne de la recherche nucléaire (CERN) à Genève.

Il acquiert une formation théorique du plus haut niveau et met au point des machines de plus en plus complexes pour traquer la structure fondamentale de la matière.

En 1992, l'Académie des sciences de Suède le récompense pour «son invention et le développement de détecteurs de particules, en particulier la chambre proportionnelle multifils» réalisée en 1968.

«Quand j'ai reçu le prix Nobel, on m'a proposé de faire partie du jury de Miss France. J'avais dit non parce que je suis un petit bourgeois», déclarait-il en octobre 2008 à l'AFP a