Cellules souches embryonnaires, greffes cardiaques, éthique et loi de bioéthique à réviser… C'était le menu d'une visite de laboratoire à l'hôpital Pompidou, hier matin à Paris, pour Valérie Pécresse. La ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur voulait ainsi affirmer aux biologistes et médecins qui explorent la voie délicate de l'usage des cellules souches embryonnaires le «soutien de l'Etat».
Rondement menée - une petite heure -, la discussion avec l'équipe dirigée par Philippe Ménasché, pionnier de la thérapie cellulaire dans l'insuffisance cardiaque, a montré comment pouvait être tenu le délicat «équilibre» - a souligné Pécresse - entre la recherche de nouvelles thérapies et le souci de respecter les règles éthiques édictées par la loi.
Don. C'est en effet avec un matériau biologique singulier que travaille cette équipe de l'Inserm : des cellules souches provenant d'embryons conçus dans le cadre de projets parentaux avec les techniques de la procréation médicalement assistée, mais dont les auteurs ont fait don à la recherche. Or, la recherche sur les embryons est interdite et devrait le rester. Et la recherche sur les cellules souches tirées de ces embryons ne peut s'effectuer que dans le cadre d'un moratoire avec un régime de dérogation, étroitement encadré par l'Agence de biomédecine (ABM) créée par la loi bioéthique.
Ce régime dérogatoire, initialement prévu pour cinq ans en 2004, pourrait être pérennisé par la révision de