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Libération
Récit

Sida : la troublante piste de la greffe de moelle osseuse

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Des chercheurs berlinois annoncent la rémission d’un patient, atteint du VIH et d’une leucémie.
Manifestation à Paris lors de la journée mondiale contre le sida. (© AFP photo AFP)
publié le 17 décembre 2010 à 0h00

Si les histoires vraies étaient des contes égayés d’un happy end, alors celle-ci s’achèverait sur les embrassades du Sidaction et du Téléthon, Pierre Bergé congratulant l’Association française contre les myopathies (AFM) de l’alliance si féconde des efforts qu’ils épaulent : le premier dans la lutte contre le sida, la seconde en faveur des thérapies cellulaires régénératives.

Le résultat rapporté hier dans la revue Blood par l'équipe de Kristina Allers, de l'université médicale de Berlin, doit en effet tout au mariage des deux champs de recherche, scellé loin des fureurs caritatives, et de longue date. Un patient atteint à la fois d'un cancer du sang (une leucémie aiguë) et du sida a été traité par une thérapie cellulaire enrichie des connaissances fondamentales acquises sur le virus. Trois ans et demi après le traitement, aucune trace de virus n'est détectable, tandis que son cancer est guéri. Du jamais fait, du jamais vu.

«Extraordinaire».«Un très beau travail, superbe !» s'exclame le Pr Eliane Gluckman, qui vient de recevoir le prix d'honneur de l'Inserm pour ses travaux sur la thérapie cellulaire des leucémies. «Une observation exceptionnelle», déclare Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS). «Exceptionnelle dans les deux sens.Elle est singulière, unique. Et extraordinaire, inédite», dit-il, en exhortant toutefois à la plus gra