Après les différents débats, conflits et discussions qui ont entouré le dernier Téléthon, en décembre 2010, il est temps de faire le point sur ce qui est le plus important : le financement de la recherche médicale en France.
Le désenclavement des handicapés et de leur famille, les consultations multidisciplinaires, le transfert des avancées génétiques vers la pratique médicale, l’enthousiasme de milliers de personnes œuvrant ensemble attestent du succès justifié du Téléthon. Reste que, après vingt-cinq ans, l’opération est fragilisée par un tarissement des dons et des critiques d’autres associations, notamment sur sa prépondérance médiatique. Dans d’autres pays, Téléthon ne rime pas avec myopathie. Les Britanniques ont «Children in Need», les Espagnols «Gala Innocente», les Australiens «Channel Seven Perth Telethon» au profit d’hôpitaux pour enfants. Un débat serein pourrait éviter un échec du Téléthon qui ne bénéficierait à personne. Plusieurs points doivent être évoqués.
La vulnérabilité de la recherche publique. Le budget annuel de l'Association française contre les myopathies (AFM) - 90 millions d'euros - est important. En comparaison, avec un budget 2011 de 140 millions d'euros (hors salaires et en recul par rapport à 2010), l'Inserm doit couvrir tous les domaines de la recherche biomédicale. Malgré les plans campus, pôle d'excellence, pôle de compétitivité, les budgets des organismes de recherche en biologie-médecine sont en baisse cons