Le décollage d'Atlantis, programmé pour ce vendredi soir, ferme un bal de trente ans. Avec le dernier lancement d'une navette spatiale, c'est vraiment «la fin d'une ère» entamée par le vol inaugural de Columbia, le 12 avril 1981, admet la Nasa. Sur l'astroport Kennedy, en Floride, on va sortir les mouchoirs. Et s'interroger sur un avenir bien flou pour les vols d'astronautes, la principale raison d'être de la Nasa et l'essentiel de sa relation d'amour avec le contribuable américain.
Le dernier vol de navette se déroule a minima. L'équipage d'Atlantis est réduit, quatre astronautes seulement contre sept, voire huit pour les vols habituels. Trois hommes, une femme, tous blancs et tous citoyens américains (ce qui était devenu rare). Aucun «bleu» - c'est leur troisième vol -, sauf pour le pilote. Trois militaires, en activité ou retraités - un capitaine, le commandant de bord Chris Ferguson, deux colonels, Doug Hurley et Rex Walheim - et une civile, Sandra Magnus.
Leur mission : rallier la station spatiale internationale (ISS), y livrer une dernière cargaison de fret, contenue dans le module Raffaello. Aucune sortie en scaphandre n’est prévue, et le retour au bercail aura lieu dès le 20 juillet.
Les missions saillantes de la carrière d'Atlantis résument l'ère des navettes. Premier vol en 1985, alors qu'elles n'ont aucun port spatial à desservir, ce qui invalide leur nom. En juin 1995, elle rallie certes une station… mais il s'