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Bioéthique, jusqu’où ira-t-on ?

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publié le 15 novembre 2011 à 10h32

Des progrès à la lumière de la sagesse antique « Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance ». Cette phrase de Jésus résume la mission des chrétiens : servir la vie des hommes, leur bonheur et leur dignité.

Les développements de la technique ouvrent des horizons impressionnants dans la maîtrise du vivant. Même quand il est objet de recherche et de découvertes, le vivant n'est pas un « objet » comme un autre. Les frontières se sont déplacées. A juste titre, le courant écologique dénonce les graves déséquilibres qu'introduirait un comportement irresponsable dans le domaine de l'agriculture ou de l'élevage. Mais les risques sont plus redoutables encore dans les manipulations de la vie humaine. Pour s'en convaincre, il suffit d'évoquer les verbes produire, jeter, tuer, consommer, détruire, soigner… Ils ne peuvent pas être suivis de n'importe quel complément d'objet direct ! Même si la science nous permettait de produire demain l'homme de nos désirs ou un hybride d'homme et d'animal, il faut qu'une législation ferme pose des balises et des interdictions, pour épargner à l'humanité de graves blessures et la protéger de nouveaux apprentis-sorciers.

Benoît XVI, toujours attentif à l'ensemble de la création, parle souvent de la nécessité d'une « écologie de l'homme », pour que la biologie soit une « bioéthique ». Nous accueillons avec confiance les progrès de la technique, si nous savons que, pour les scientifiques, continue