Le nucléaire, stop ou encore après Fukushima ? A cette question répondent plusieurs livres (1), mais pas de la même manière. Sortir du nucléaire, c'est possible ! proclame ainsi le réseau Sortir du nucléaire (Nova, 141 pp., 11 €). Un petit livre qui a le mérite d'annoncer la couleur et qui permet au lecteur de parcourir tous les arguments réunis au service de cette thèse sous une forme simple.
Benjamin Dessus et Bernard Laponche apportent la réponse d'un économiste et d'un ingénieur, certes militants contre le nucléaire depuis plus de vingt ans, mais dont la démarche se veut rigoureuse et intellectuellement honnête. En finir avec le nucléaire, pourquoi et comment présente un scénario de rupture sur vingt ans, sans une explosion de l'usage du gaz ou du charbon, au prix d'une chute de la consommation d'électricité d'environ un tiers.
Côté «encore», le plus court est celui de Bertrand Barré : le Nucléaire, débats et réalités, (Ellipses, 154 pp., 16 €). Un plaidoyer pro domo par un ex-responsable du CEA, désormais conseiller d'Areva. Un bon exemple de la démarche de ces deux entités et de leur difficulté à dialoguer avec la société. Le credo de Barré s'exprime ainsi : «Le nucléaire bien conçu, bien construit, bien exploité et bien contrôlé est moins dangereux que ses concurrents, charbon, gaz et grande hydraulique.»
Jean-Louis Basdevant veut, lui, Maîtriser le nucléaire, (Eyrolles, 182 pp., 17,50 €). Persuadé que le nucléaire est une opt