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Vega, le nouveau lanceur élancé

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Sciences . La petite fusée européenne a réussi, hier, son tir inaugural, avec neuf satellites à son bord.
publié le 14 février 2012 à 0h00

«Trois lanceurs sur l'équateur.» La formule d'Arianespace, déclinée sur les panneaux publicitaires de Guyane et sur les tee-shirts touristiques, jusqu'alors virtuelle, est depuis hier une réalité. A 11 heures (heure de Paris), sa toute nouvelle fusée, baptisée Vega, s'est envolée à la seconde prévue de l'astroport de Kourou. Un tir de qualification parfaitement réussi qui dote désormais l'Europe spatiale de trois fusées pour ses satellites.

Il y aura donc désormais le lanceur lourd, le moyen et le petit. Avec Ariane 5, Arianespace règne déjà sur le marché commercial mondial des gros satellites de télécoms : ce gros lanceur est capable de hisser jusqu’à 12 tonnes à 36 000 km, l’orbite géostationnaire favorite de ces engins. Avec Soyouz - fabriquée en Russie et qui a réussi son tir inaugural depuis Kourou le 21 octobre -, ce sont les satellites de gamme moyenne, souvent gouvernementaux, qui sont visés. Enfin, avec Vega, ce sont les petits satellites, à lancer sur des orbites pas très élevées - le maximum est de 1 500 kg jusqu’à 700 kilomètres d’altitude -, qui sont ciblés. Un marché en réalité presque entièrement gouvernemental, avec essentiellement des satellites scientifiques. Jusque-là, ces derniers étaient lancés à partir de missiles russes modifiés. Mais cette ressource issue du désarmement s’épuise, alors que les petits satellites auraient plutôt tendance à se multiplier. Notamment les démonstrateurs technologiques.

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