Il y a un an le séisme et le tsunami déclenchaient un accident nucléaire de niveau 7, le plus élevé, à la centrale de Fukushima Daichi. Récit express de cette catastrophe.
Que s’est-il passé le 11 mars ?
Le séisme frappe la centrale à 14 h 46. Il provoque l’arrêt automatique des réacteurs 1, 2 et 3 qui fonctionnaient (les 4, 5 et 6 étaient arrêtés) par les barres de contrôle. Le réseau haute tension qui alimente la centrale est détruit, des bâtiments sont fortement endommagés, des équipements mis hors-service. Les diesels de secours démarrent et alimentent la centrale. Quarante minutes après, survient un tsunami de 14 mètres de haut. Il submerge les protections, brise les prises d’eau, défonce les portes, noie les parties basses des réacteurs et les diesels de secours, sauf ceux des réacteurs 5 et 6. Dès lors, les systèmes de refroidissement des cœurs - dont il faut évacuer la chaleur résiduelle due à la radioactivité - et des piscines de rétention du combustible usé et chaud ne fonctionnent plus.
L’accident du 12 au 20 mars
Après quelques heures sans refroidissement, les cœurs des réacteurs ont mis l'eau en ébullition puis en évaporation. Ils fondent, en partie ou totalement, et forment un magma (corium). Les cœurs vont s'accumuler au fond des cuves, les percer ou les traverser par les arrivées des barres de contrôle. Une partie se retrouve sur le béton des enceintes de confinement avant de l'attaquer, surtout pour le réacteur no1. L