A 37 000 ans, les motifs d’un bloc de calcaire découvert dans le sud-ouest de la France représentent la plus ancienne forme d’art mural connue à ce jour, selon une étude parue lundi aux Etats-Unis qui révèle le haut degré de sophistication des premiers hommes modernes.
Mis au jour en 2007, ce bloc de 1,5 tonne est couvert d’images gravées d’animaux et de formes géométriques. Il faisait partie d’une voûte effondrée du célèbre site d’Abri Castanet, haut-lieu de la culture aurignacienne (-40 000 à -28 000 ans) découvert plus tôt, en 1911, dans le Périgord noir.
Les Aurignaciens étaient les premiers hommes modernes descendants des individus ayant émigré d’Afrique il y a environ 45 000 ans. Ils ont pris progressivement la place des Néandertaliens.
Cet abri sous roche de 250 à 300 m2 servait d’habitat à un groupe qui pourrait avoir totalisé 300 individus, selon cette équipe de chercheurs internationaux, dont l'étude paraît dans les Annales de l’académie nationale américaine des sciences (PNAS) du 14 au 18 mai.
Une analyse géologique montre que cette voûte se trouvait à deux mètres au-dessus du sol où vivaient les Aurignaciens, soit à portée de main.
La richesse de ces gravures, dont l’une illustre par exemple deux chevaux en rouge et noir, montre le rôle important joué par l’expression artistique dans la vie quotidienne de ces premiers humains modernes.
«Les premiers humains aurignaciens fonctionnaient plus ou moins comme les humains d'aujourd'hui», explique Randall White, prof