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Une particule née sous Higgs

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Les physiciens européens du Cern ont prouvé, hier, l’existence de ce boson recherché depuis les années 60. Un aboutissement crucial pour la science.
publié le 4 juillet 2012 à 20h46

Les physiciens du monde entier ont sorti le champagne hier matin. Le signal de la fête a été donné depuis une salle de conférence bondée du Cern (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), installé à la frontière franco-suisse, près de Genève. «Today is a special day», a lancé Rudolf Heuer, le directeur général du Cern. Un jour où ils peuvent fêter «un accomplissement, une étape historique et un début» dans leur quête des constituants élémentaires de l'Univers et des forces qui les relient.

Puis, il a passé la parole à deux chercheurs, un homme (Joe Incandela) et une femme (Fabiola Gianotti) qui ont présenté les analyses des gerbes de particules provoquées par des milliards de chocs entre protons, se dirigeant les uns contre les autres quasiment à la vitesse de la lumière, dans les détecteurs géants du grand collisionneur de hadrons (LHC) dont l’anneau fait 27 kilomètres.

Ovation. Bilan des analyses de l'énorme masse de données tirée des détecteurs conduits par des milliers de physiciens : des bosons de Higgs, particule cruciale pour la compréhension de l'Univers, ont bien surgi de ces chocs. A l'annonce qu'il n'y avait plus de doute sur la découverte de cette nouvelle particule - le risque d'avoir été dupé par une fluctuation statistique du «bruit de fond» de l'expérience est inférieur à 1 sur 10 millions -, les orateurs reçoivent une ovation.

Les physiciens, dont les équipes du CNRS et du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) en