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portrait

Geneviève Fioraso. Faire connaissance

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Discrète mais tenace, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche constate déjà la faiblesse de son budget.
Geneviève Fioraso. (Photo SAMUEL KIRSZENBAUM pour Libération)
publié le 9 juillet 2012 à 19h06

Geneviève Fioraso se juge, à raison, «un peu organisée». En accueillant le journaliste dans son bureau de ministre, rue Descartes, à deux pas du lycée Henri-IV, elle pose un dossier sur la table, comme s'il devait l'aider dans l'épreuve. Elle sait aussi s'adapter. Lorsque le journaliste demande à sa responsable de communication de les laisser en tête à tête, deux secondes lui suffisent pour confirmer.

Organisation, adaptation… Cela suffit-il pour se retrouver ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sans l’avoir demandé ? Au moins 200 personnes, socialistes pour la plupart, déçues pour la plupart, aimeraient que Geneviève Fioraso leur confie la recette. Pas certain qu’ils puissent tous l’appliquer.

La députée de l'Isère était, ce soir-là, le 16 mai, «extrêmement détendue» dans son bureau de l'Assemblée nationale. Une zen-attitude logique, «n'attendant rien pour moi, puisque la seule "fiche de poste" transmise à Moscovici portait sur une mission interministérielle pour l'innovation». Le téléphone sonne. «Allô, c'est Jean-Marc… Jean-Marc Ayrault. Je suis avec François… enfin, avec le Président. On a pensé à toi pour le ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche.» Fioraso n'a que deux réponses, contradictoires. «Vous pensez que je serais au niveau ?» et «Est-ce que l'innovation fait partie du périmètre ministériel ?» In petto, Geneviève Fioraso voulait surtout ne rien devoir à la «parité», alors que n