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Libération

L’Europe en tête de l’exploration

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publié le 17 juillet 2012 à 19h06

Les astronomes européens l'avouent sans honte : au XXe siècle, leurs collègues américains ont mené l'exploration de l'Univers. Aucun sentiment d'infériorité intellectuelle dans cet aveu. Et même la fierté d'avoir, de temps en temps, damé le pion aux collègues. Leurs télescopes de Hawaï ou de La Silla au Chili ont permis de jolis coups scientifiques. La traque aux exoplanètes a même connu son premier succès en 1995 à Saint-Michel-l'Observatoire (Alpes-de-Haute-Provence). Mais les Américains ont découvert les vraies dimensions de l'Univers, son expansion et son contenu gravitationnel, en bénéficiant des télescopes les plus puissants de leur époque installés aux monts Wilson (2,50 mètres en 1917) et Palomar (5 mètres en 1947) puis à Hawaï (le Keck de 10 mètres, en 1993), sans oublier le Hubble Space Telescope de la Nasa, en 1990. La fin du XXe siècle vit l'arrivée des télescopes de 8 à 12 mètres. Une quinzaine, dont les quatre du Very Large Telescope de l'ESO. Combien de télescopes de 30 à 50 mètres seront construits ? Il n'existe pour l'instant que trois projets de ces nouveaux explorateurs du cosmos. Du trio, l'E-ELT, avec ses 39,30 mètres, tient la tête. Le moins puissant devrait être le Giant Magellan Telescope, constitué de sept miroirs de 8,40 mètres accolés - l'équivalent d'un miroir de 24 mètres environ -, que des grandes universités américaines comme Harvard construisent à Las Campanas, également dans le désert d'Atacama. Le TMT, Thirthy Meter Tel