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Libération

Une énergie en quête de transparence

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Face au lobbying et aux inquiétudes citoyennes, une expertise indépendante est nécessaire. Mais coûteuse.
publié le 22 août 2012 à 21h56

Pour mieux «vendre» le gaz de schiste, les industriels font donc appel aux techniques classiques du lobbying (lire ci-contre). Mais les premiers succès engrangés dans leur contre-offensive auprès de l'opinion, des journalistes et des élus ne reposent pas seulement sur cette action. Ils posent d'autres problèmes que le seul doute sur l'indépendance d'esprit de quelques journalistes.

Le gaz représente plus de 20% de l’énergie mondiale, soit environ 3,2 milliards de mètres cubes - avec un usage diffus (cuisine, chauffage domestique…) ou ponctuel et massif (usines, centrales électriques). Sa production est aujourd’hui concentrée dans un nombre réduit de pays, souvent pétroliers, et son utilisation a progressé de plus de 3% en 2011.

S’il sert de support à des millions d’emplois, son usage n’est pas sans inconvénients. Ainsi, il contribue massivement au changement climatique en cours, il représente un coût d’importation élevé pour les pays non producteurs et son exploitation suppose des investissements importants ainsi qu’un haut niveau technique, sans compter les risques d’accidents et de pollutions.

Géopolitique. Les gisements de gaz de schiste participent à plein de cette balance des avantages et inconvénients, avec toutefois des impacts particuliers. Ainsi, aux risques déjà connus du gaz naturel, le gaz de schiste ajoute une exploitation à fort impact écologique : très consommatrice d'eau (20 000 mètres cubes par puits lors de la fracturation initiale, s