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Portrait

Une conquête spatiale redescendue sur Terre

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Enjeu géopolitique pendant la guerre froide, les vols habités peinent désormais à trouver un second souffle.
publié le 26 août 2012 à 21h46

Le décès de Neil Armstrong, le premier homme dont le pied a foulé la lune, relance le débat sur l’avenir du vol spatial. Stop ou go ? Et si cette activité se poursuit, pour quels objectifs ?

La situation actuelle des vols habités est bien loin des anticipations du milieu des années 70, lorsque prend fin le programme Apollo. Les successeurs d'Armstrong n'ont plus dépassé l'orbite basse, à 400 km d'altitude, où ils travaillent dans une station internationale dont le seul accès passe par les fusées et capsules russes Soyouz, tirées depuis Baïkonour. Certes, l'avenir de cette station semble assuré jusqu'en 2020. Mais, même si la Chine lance désormais des taïkonautes pour des vols similaires et encore de courtes durées, les explorateurs du cosmos semblent bien encalminés tout près des côtes de la terre. Pourtant, de vastes colonies spatiales, la conquête des astéroïdes et le vol vers Mars étaient déjà envisagés il y a quarante ans.

Comprendre cette évolution exige d’oublier les discours d’hommage à Neil Armstrong qui célèbrent le «héros» américain, pionnier, courageux, volontaire pour l’aventure. Certes, Armstrong fut tout cela. Mais qui a payé le voyage ? Et pourquoi ?

Locomotive. Le financement des vols habités, la décision de les réaliser comme de les limiter ou de les stopper n'ont rien à voir avec les sentiments des astronautes ou ceux qu'ils soulèvent dans l'opinion publique, ni avec leurs conséquences culturelles ou scientifiques. Ils relèvent exclus