(Photo Sébastien Calvet pour Libération)
Lundi et mardi, le Collège de France accueille les Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche. Une initiative lancée par la ministre, Geneviève Fioraso, dès sa nomination après l’arrivée de François Hollande à l’Elysée. Préparées par des réunions en région, elles doivent donner lieu à une loi-cadre, qui doit remplacer la LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités, votée en 2007) censée réorganiser le système universitaire et ses relations avec les organismes de recherche.
Les attentes des scientifiques et universitaires font écho à près de dix ans de conflits violents qui les ont opposés au pouvoir politique, mais aussi entre eux sur le mode de financement et la place de la recherche publique dans le processus d’innovation.
Alain Trautmann fut l’un des protagonistes majeurs de ces événements. Comme fondateur et premier porte-parole du mouvement Sauvons la recherche (SLR) qui, après avoir rempli les rues au printemps 2004, a joué un rôle dans sa déroute aux élections régionales ont considéré les leaders de la droite. Biologiste, médaille d’argent, en 2010, du CNRS - dont il est membre du conseil scientifique, élu par ses pairs directeurs de recherche.
Les Assises nationales sont présentées par le gouvernement comme le signe de sa volonté de concertation. Qu’en espérez-vous ?
Les attentes des scientifiques et des universitaires sont à la mesure des conflits des neuf dernières années. En 2004, les manifestations massives et la démission collective de milliers de directeurs de laboratoires contre l’étranglement budgétair