Les Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, tenues au Collège de France lundi et mardi, ont débouché sur plus de 100 propositions concrètes. Elles seront présentées dans un rapport que Vincent Berger, le président de l'université Paris Diderot doit rendre à François Hollande «avant Noël».
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, annonce, pour celles qui réclament une action législative, qu'un projet de loi sera déposé au Parlement «au premier semestre 2013». Elle devra remplacer l'arsenal législatif des réformes sarkozystes, en particulier la loi sur l'autonomie des universités (LRU) de 2007 sur la gouvernance des facs. Parmi les auditeurs assidus, on notait le député (PS) Jean-Yves Le Déaut. Le 4 décembre, ce dernier organisera, au nom de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques, une série d'auditions en vue du travail législatif.
«Civilisation». On en a deviné les notes principales, dans le très long discours de Vincent Berger mardi. Les trois objectifs sont clairs. Améliorer la réussite des étudiants, dont le gouvernement veut augmenter le nombre. Affirmer une «ambition» forte pour la recherche, allant au-delà du soutien à l'économie et aux entreprises mais affirmant son rôle dans la «civilisation». Simplifier et remettre démocratie et collégialité dans le système, par la suppression des strates administratives et bureaucratiques imposé