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En 2050, à bord des archipels de Noé

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EcoFuturdossier
Des étudiants français ont développé un concept d’îles-refuges contre la montée des eaux.
publié le 9 décembre 2012 à 19h06

A quoi ressembleront nos métropoles dans quelques années, quelques décennies ? Elles seront sûrement écolos, équitables et… flottantes, d’après un groupe d’étudiants de l’Université de technologie de Compiègne, lauréats du prix de l’ingénierie du futur. Ils l’ont emporté en proposant un concept d’îles hexagonales et extensibles : les «Polyv’îles». Leur inspiration demeure très terre à terre. Les idées et les technologies utilisées sont déjà en cours de développement. Matériaux, transports en commun, déchets, urbanisme… Tous les aspects de la cité du millénaire ont été pris en compte.

Nanar. Leur idée n'est pas absurde dans le contexte alarmant dépeint par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). En 2009, celui-ci affirmait que le niveau des océans devrait monter de 20 à 90 cm au cours du XXIe siècle, causant l'engloutissement de terres immergées. Et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) prévoit 250 millions d'exilés climatiques en 2050. Autant de personnes qu'il faudra reloger. Ce scénario rappelle vaguement celui de Waterworld, un nanar de 1995 bourré d'effets spéciaux : en l'an 2500, la terre est entièrement recouverte d'océans suite à une catastrophe écologique et les survivants habitent sur des atolls artificiels. L'humanité est débordée par la situation… à cause d'un manque d'anticipation.

«Polyv'îles» est adapté à ce contexte chaotique. Le principe d'îlots flottants est viable