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Le climat aussi a ses humeurs

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Confirmant une hausse des températures sur le long terme, le bilan de l’année 2012 illustre les variations climatiques, et l’imbrication de leurs causes naturelles et humaines.
publié le 24 janvier 2013 à 19h23

Le bilan climatique de l’année 2012 confirme le réchauffement en cours. L’équipe de James Hansen (Nasa, université Columbia de New York) classe 2012 au neuvième rang des années les plus chaudes depuis 1880. A l’aide d’un indice - la moyenne planétaire des températures de l’air mesurées au-dessus des terres émergées ou des glaces et celles de la surface des océans - avec un écart à la moyenne calculée sur la période 1951-1980 de + 0,55 °C.

Cette position alourdit encore la statistique, et montre le caractère exceptionnel de l'évolution climatique récente. Parmi les dix années les plus chaudes depuis 1880, neuf se situent au XXIe siècle, la dixième étant 1998. Les océanographes ont enregistré deux des signes de ce réchauffement : le nouveau record de rétraction de la glace de mer arctique, en septembre ; et la poursuite de la hausse du niveau marin global dont les satellites montrent qu'elle a repris vigoureusement après une pause en 2010 et 2011.

Des événements météorologiques ont marqué 2012, les esprits, les économies et la sécurité physique et alimentaire des populations. Le territoire des Etats-Unis, hors Alaska, a connu son année la plus chaude depuis 1880. La sécheresse exceptionnelle y aurait causé des milliards de dollars de pertes agricoles selon la NOAA (le service météo). L’ouragan Sandy a frappé les Caraïbes et New York. Trois millions de personnes ont été touchées par les inondations au Sahel - cinq millions au Pakistan où des centaines de milliers de ma