Ce soir, à 20 h 24, un astéroïde de la taille d’un immeuble va nous passer au-dessus de la tête. Un bloc de roche de 130 000 tonnes pour environ 40 mètres de diamètre, baptisé 2012 DA14… Voulez-vous frissonner ? Il affiche une taille similaire à ce noyau cométaire qui, en 1908, a dévasté la forêt déserte de la Toungouska en Sibérie. Pourtant, inutile de courir aux abris.
Ce «géocroiseur», disent les astrophysiciens, devrait «rater» la Terre de 27 700 kilomètres. Ce qui est considérable du point de vue du piéton, mais un cheveu à l'échelle cosmique. Nos satellites de télécoms, sur l'orbite dite géostationnaire car elle leur permet de rester fixes au-dessus de l'équateur, se trouvent à 36 000 kilomètres d'altitude. L'astéroïde va se glisser entre cette ceinture virtuelle et notre planète. Une première depuis que l'homme peut observer et mesurer la distance d'un astéroïde.
Le survol devrait se faire au-dessus de l’océan Indien. Une nouvelle rassurante à première vue. Mais trompeuse. Une collision avec cet océan pourrait provoquer beaucoup plus de dégâts et de victimes qu’une chute dans le Sahara ou le désert de Gobi en raison du tsunami qu’elle déclencherait.
Ce passage près de la Terre sonne comme un rappel. La chute d'astéroïdes et de comètes, n'est pas une invention d'Hergé (Tintin et l'Etoile mystérieuse). C'est une réalité qui a marqué l'histoire de la Terre. Pas seulement à ses débuts, lorsque le bombardement cométaire, il y a 3,9 milliards d'années, aurait