Les patients soignés pour un cancer restent peu informés sur les risques d’infertilité liés à leurs traitements et sur leur prise en charge, constate un rapport qui préconise une meilleure information tant pour les malades que pour les médecins.
«Si le risque d'altération de la fertilité est assez bien pris en compte chez les hommes atteints d'un cancer (...) il n'en va pas de même pour la femme, l'enfant et l'adolescent, fille ou garçon, et dans toutes les régions de France», reconnaît un rapport publié conjointement par l'Institut national du cancer (INCa) et l'Agence de la biomédecine.
Pour mettre fin à ces disparités, le rapport préconise une information «systématique» des patients ainsi qu'une amélioration du niveau de connaissance du personnel médical amené à prendre en charge ces patients.
Les enfants et les adolescents qui «ne se projettent pas encore dans le monde de la parentalité» devraient notamment faire l'objet d'une prise en charge spécifique par des équipes pluridisciplinaires incluant des psychologues.
La sous-information ne se limite toutefois pas à la France : selon une étude suédoise, seulement 2% des femmes traitées pour des cancers avaient des informations sur la manière de préserver leur fertilité contre 68% des hommes. Un nombre croissant de personnes jeunes guérissent aujourd’hui d’un cancer grâce à l’amélioration des traitements intervenue ces dernières décennies.
Un enfant sur 500 est actuellement atteint d’un cancer avant sa