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Les menaces fantômes

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Le 15 février, un astéroïde frôlait la Terre sans faire de dégâts et une météorite tombait en Russie blessant un millier de personnes. Faut-il passer de l’observation à l’action ?
Images de l’astéroïde géocroiseur Eros prise par la sonde Near Shoemaker. (Photo AFP)
publié le 7 mars 2013 à 19h06

Ce soir, fugace, une comète fera une apparition dans le ciel vu de Paris. Inutile de vous tordre le cou, elle sera pratiquement invisible. Toutefois, mercredi, elle sera perceptible à l’aide de jumelles de qualité ou d’un petit télescope amateur. Presque aussi brillante que les étoiles du carré de Pégase, elle exhibera sa queue de gaz et de poussière, provoquée par son passage près du Soleil.

Coup de fouet du Soleil

Les astrophysiciens - comme François Colas (CNRS, Observatoire de Paris) qui sera au télescope du Pic-du-Midi, dans les Hautes-Pyrénées - vont multiplier les observations. Avec des télescopes terrestres ou spatiaux (comme Herschel de l’Agence spatiale européenne) pour étudier la trajectoire et le dégazage de la comète.

Cette star nommée Pan-Starr fut découverte en juin 2011. Comète nouvelle, elle offre une occasion de science. Ainsi, le radiotélescope de Nançay a-t-il pu calculer que la production de vapeur d’eau par la comète réchauffée par le Soleil est passée de 140 kilos par seconde à environ 15 tonnes par seconde ces derniers jours.

Les comètes et les astéroïdes ne sont pas seulement des objets de science. Ils peuvent aussi nous tomber dessus. «C'est déjà arrivé dans l'histoire de la Terre, comme avec l'astre de plus de 10 kilomètres de diamètre qui a provoqué une crise biologique, il y a 65 millions d'années, laissant un vaste cratère dans le Yucatan, au Mexique», souligne Jérémie Vaubaillon (médaille de bronze 2013 du CNRS, Observatoire de Paris).

Nulle crainte, tou