Hier, les «Planckistes» ont lâché du lourd. Une trentaine d’articles pour un total de près de mille pages (1). Bourrés de formules mathématiques. Et répondant à des questions un tantinet fondamentales : l’âge de l’Univers, sa géométrie, son contenu…
Nous vivons donc dans un cosmos âgé de 13 milliards et 819 millions d’années. Admirez la précision. Il s’étend à la vitesse de 67,9 km/s/Mpc (2). Serait composé majoritairement d’une mystérieuse énergie noire qui, depuis cinq milliards d’années, accélère son expansion. Il ferait partie d’un Univers plus grand encore, inobservable.
Qui sont ces Planckistes aux affirmations renversantes ? Astrophysiciens et ingénieurs, ils sont près de 350. La cosmologie c’est de la big-science et du collectif. Des Européens pour l’essentiel, Français en tête, et des Américains. Certains des planckistes sont tout jeunes, en thèse ou post-doctorants. D’autres affichent des cheveux blancs, engagés depuis 1992 dans la conception, la fabrication, le tir puis l’analyse des observations du télescope Planck de l’Agence spatiale européenne.
Lancé le 14 mai 2009 par Ariane, depuis l’astroport de Kourou, ce télescope devait réaliser une carte «diaboliquement précise sur tout le ciel du rayonnement cosmologique, émis dans l’Univers 380 000 ans après le big-bang» , précise son responsable Jean-Loup Puget à l’Institut d’astrophysique spatiale (CNRS, université Paris-Sud à Orsay).
Les Planckistes ont franc