Le 28 mai, l'Office européen des brevets (OEB) remettra ses prix annuels. Parmi les quinze nominés, Patrick Couvreur (université Paris-Sud et CNRS) et Bruno Berge (société Varioptic). Le premier détient déjà 50 brevets pour ses travaux sur des nanovecteurs de médicaments. Le second a inventé lors de ses recherches à l'Ecole normale supérieure de Lyon la lentille liquide autofocus, un système ingénieux où huile et eau mélangées dans une sphère de 10 mm servent de lentilles optiques pilotées par un minuscule courant électrique. On les trouve dans des caméras miniatures (lecteurs de codes-barres, de biométrie ou d'imagerie médicale).

Les statistiques de l’OEB - une machinerie de 7 000 salariés sise à Munich - fournissent de précieuses clés de lecture du monde contemporain. Celles du rapport 2012 montrent une tendance qui sera interprétée comme un signe positif du côté des partisans d’une relance de l’économie par l’innovation technologique. Le ombre de brevets détenus en 2012 par les pays européens (94 000) et par les Etats-Unis (63 000) ont en effet dépassé pour la première fois les chiffres de 2008. Les entreprises ont donc redéployé leurs efforts de recherches après les avoir réduits.

Spectaculaire. Les brevets révèlent les nouveaux rapports de force industriels et techniques, les points forts et faibles des pays. Le plus spectaculaire, et ce n'est pas une surprise, vient de la Chine. Ses efforts de formation de chercheurs