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Libération

Le CO2 crève le plafond et alarme l’ONU

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Climat. L’observatoire du Mauna Loa, à Hawaï, enregistre un niveau record de gaz carbonique.
publié le 13 mai 2013 à 22h06

«Nous sommes entrés dans une nouvelle zone de danger» : c'est le cri d'alarme lancé hier par la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres. En cause : la quantité de gaz carbonique dans l'atmosphère, qui a passé un seuil historique.

Le 9 mai, les capteurs de l’observatoire du Mauna Loa ont effectivement fait tilt. Pour la première fois depuis le début des mesures de la concentration du gaz carbonique au sommet de ce volcan de Hawaï, la barre des 400 ppm (parties par million de molécule d’air hors vapeur d’eau) a été franchie. Un chiffre symbolique, souvent utilisé dans les négociations de la Convention climat des Nations unies, mais aussi dans les simulations du futur climatique de la planète.

Impacts. C'est en 1957, à l'occasion de l'année géophysique internationale, que Roger Revelle et Charles Keeling avaient installé, dans cette île du Pacifique, le premier système de mesure en continu de la concentration en gaz carbonique de l'air. Celle-ci atteignait à peine 320 ppm en 1960. Et les scientifiques estiment qu'elle ne dépassait pas 280 ppm avant la révolution industrielle.

Cette croissance, qui s’accélère, provient directement des émissions massives de gaz carbonique dues à la combustion du charbon, du gaz et du pétrole, ainsi que de la déforestation tropicale. Elle n’était que de 0,7 ppm par an au début des années 60, contre 2,1 ppm par an dans la dernière décennie. Selon les chercheurs du Global Carbon Project, les émiss