Salissez votre ciel et vous aurez moins de tempêtes. Nettoyez-le et vous boosterez leur nombre. C’est le curieux résultat exposé par une équipe du centre de recherches Hadley du Met Office britannique (1).
Elle s’est penchée sur l’évolution du nombre de tempêtes tropicales naissant au-dessus de l’Atlantique Nord entre 1860 et… 2050. Des ouragans, ou cyclones, qui peuvent ensuite frapper les Antilles, l’Amérique latine et du Nord ou l’Europe, en y provoquant de gros dégâts matériels et des pertes humaines. Un enjeu social fort, mais un sujet scientifique délicat si l’on considère les controverses entre chercheurs sur l’évaluation du risque que représente sur ce point le changement climatique en cours, certains s’inquiétant de tempêtes plus fortes et plus fréquentes.
Aérosols. L'exercice réalisé par les climatologues mêle observations du climat passé et simulations sur ordinateurs, tant du passé que du futur. L'observation ? Des périodes de forte activité cyclonique : les années 1890, 1950 et depuis 1995. Et des périodes de moindre activité dans les années 1910 et 1970. Y a-t-il un rapport avec le timing des émissions d'aérosols - vive croissance avant 1914, relative stabilité entre les deux guerres, croissance très forte ensuite jusqu'aux années 1970 ?
Répondre exige de démêler les causes des variations observées, liées aux températures de surface des océans et à la circulation atmosphérique. Certaines sont naturelles : oscillations océaniqu