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Libération
Vendredi, vie sauvage

Dans les eaux du Yangtzi, un marsouin au bord du gouffre

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Ce petit cétacé adapté à la vie en eau douce est «en danger critique».
Un marsouin aptère du Yangtzi à l'aquarium de Wuhan, en Chine, en novembre 2006. (Photo Peter Parks. AFP)
publié le 5 juillet 2013 à 17h47

Une petite tête ronde et noire au front bombé, un dos lisse dépourvu d'aileron, un mètre cinquante du museau à la nageoire caudale et une cinquantaine de kilos sur la balance: le marsouin aptère (Neophocaena phocaenoides) fréquente les eaux côtières d'une grande partie de l'Asie, du golfe arabo-persique au Japon. Comme la plupart des cétacés, ce marsouin, s'il n'apprécie guère la haute mer, vit en eau salée.

Sauf dans un cas précis : le fleuve Yangtzi, en Chine, où une sous-espèce du marsouin a élu domicile en eau douce. Jusqu'au milieu des années 2000, le marsouin partageait les eaux du grand fleuve chinois avec un autre cétacé, le dauphin du Yangtzi ou baiji. Celui-ci a depuis été déclaré éteint, et le pauvre marsouin reste seul. Sa situation risque de se déteriorer encore. L'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), qui évalue le risque pesant sur les espèces du vivant, a indiqué mardi avoir fait passer, lors de son examen périodique de la faune, le marsouin du Yangtzi dans la catégorie «en danger critique», dernière étape avant l'extinction, rapportait cette semaine le New Scientist.

«Le marsouin aptère du Yangtzi (Neophocaena asiaeori