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Le «Frankenburger» passe mal auprès des éleveurs

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Le burger à base de viande créée in vitro met en colère les agriculteurs qui dénoncent des pratiques d'«apprentis sorciers».
par AFP
publié le 6 août 2013 à 16h18
(mis à jour le 6 août 2013 à 16h18)

Les éleveurs bovins français ont été «choqués» par la présentation lundi à Londres du premier burger créé «in vitro», qui représente pour eux des «expériences d'apprenti sorcier» éloignées des demandes des consommateurs.

«Les cellules souches sont développées en incubateur dans un "milieu de culture" mélangeant acides aminés, sucre, facteurs de croissance, hormones et sérum foetal de veau. Est-ce là un produit en correspondance avec les attentes et exigences des consommateurs pour un produit sain et naturel, et non-industriel ?!», se demande la Fédération nationale bovine (FNB), dans un communiqué publié mardi.

«Le pire est que ces apprentis sorciers de l'alimentation se parent de tous les "bénéfices écologiques", en diffusant un tissu de contre-vérités sur le bilan environnemental de l'élevage pour mieux masquer la dérive insensée de leurs expérimentations», poursuit la fédération, branche spécialisée de la FNSEA, premier syndicat agricole français.

Le premier burger créé «in vitro» à partir de cellules souches de vache a été présenté lundi à Londres. Il a fallu six semaines et 250 000 euros à son créateur pour le mettre au point à partir de 20 000 minuscules tranches de viande cultivées en laboratoire.

Avec l'augmentation de la population mondiale, «la demande en viande va doubler dans les quarante ans qui viennent. Aujourd'hui, nous utilisons 70% de nos capacités agricoles pour la production de viande. On comprend bien