Dans cinquante ans, nous serons robophiles. C'est la thèse développée par le docteur David Levy, spécialiste en intelligence artificielle, dans Love and Sex with Robots. Les androïdes conçus pour le plaisir sont la suite logique du boom des sex-toys high-tech. Selon ce chercheur, d'ici à 2050, les robots humanoïdes seront si perfectionnés que nous pourrons ressentir des émotions pour eux sur le modèle de l'attachement que nous ressentons pour nos animaux de compagnie.
Beaux comme dans la série Real Humans, ces robots hyperréalistes seront aussi nos meilleurs partenaires sexuels. De là à imaginer que ces machines permettront d'éradiquer la prostitution, il n'y a qu'un pas, franchi par deux chercheurs de l'université néo-zélandaise de Wellington. Dans un texte d'anticipation publié en 2011, Michelle Mars et Ian Yeoman ont imaginé des maisons closes dans les rues d'Amsterdam où «des androïdes prostituées élimineront tout risque de maladies sexuellement transmissibles et permettront d'éradiquer le trafic d'être humains lié à l'esclavage sexuel».
Pourtant, le robot sexuel, capable d'interagir de façon autonome, n'est pas encore d'actualité. D'un côté, on trouve des robots ultraréalistes mais sans arrière-pensées coquines. Comme le Geminoid F de l'entreprise japonaise Kokoro, une garde-malade ressemblant à une vraie femme, et capable d'entretenir des conversations. De l'autre, les love dolls plus ou moins réalistes ne font pas l'unanimité. «Il