La pluie qui fouette énergiquement les carreaux, les éclairs qui fendent le ciel, les hurlements sauvages du vent... Chez les humains, un temps orageux peut titiller le prurit latent d'un coït chaleureux, dans un cocon molletonné, à l'abri des intempéries. Mais nos amis les insectes, eux, ne semblent pas réagir ainsi : chez la plupart d'entre eux, «orage» rime avec «nuit sage». C'est ce que montre l'étude conjointe de deux équipes brésilienne et canadienne, publiée mercredi dans la revue Plos One.
Les scientifiques de l'université de Sao Paulo (Brésil) et de l'université d'Ontario de l'Ouest (Canada) se sont penchés sur l'impact des variations de la pression atmosphérique, inhérentes aux intempéries, sur le comportement sexuel de trois types d'insectes : le puceron de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbiae), le Diabrotica speciosa (sorte de scarabée d'Amérique du Sud) et un papillon, le noctuelle à point blanc (Pseudaletia unipuncta).
«La relation entre pression atmosphérique et comportement avait déjà été étudiée chez les oiseaux, les chauves-souris ou encore les poissons, mais jamais chez les insectes», explique Maria Fernanda Peñaflor, de l'université de Sao Paulo, l'une des auteurs de l'étude, dans la revue