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Vendredi, vie sauvage

L'éléphant, pas du genre à se tromper de direction

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Des chercheurs écossais ont mis en évidence la capacité des pachydermes à comprendre des signaux typiquement humains. Un fait exceptionnel dans la faune sauvage.
publié le 11 octobre 2013 à 18h12

Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt, dit-on. Jamais la rubrique «Vendredi, vie sauvage» ne se permettrait de traiter un animal d’imbécile, mais force est de constater que la capacité à interpréter un geste de la main comme l'indication d'une direction n'est guère répandue dans la faune sauvage. Cette faculté existe en revanche à divers degrés chez la plupart des animaux domestiques, comme le constatent régulièrement les propriétaires de chats et de chiens. Ceci ne serait pas dû à l'intelligence de ces animaux mais à leur domestication, qui leur aurait permis au fil de centaines de générations d'intégrer la gestuelle humaine dans leur perception de l'environnement. En effet, là où un chien comprend aisément la direction pointée par son maître ou sa maîtresse, les tests menés sur des loups, pourtant d'intelligence comparable, n'ont pas été concluants.

C'est là que l'éléphant se distingue. Selon les chercheurs de l'université écossaise de Saint-Andrews Anna Smet et Richard Byrne, qui publient leurs travaux dans la revue Current Biology, l'éléphant d'Afrique (Loxodonta africana) est en mesure de trouver une source de nourriture dont l'emplacement lui est simplement désigné par un humain. Et ce, que l'humain en question pointe dans la direction à laquelle il fait face ou dans son dos, preuve de la finesse de perception dont le pachyderme est capable. «En dém